Park Chan-Wook | ‘Thirst’
Thirst de Park Chan-Wook.
‘Sang-Hyun est un jeune prêtre coréen, aimé et respecté. Contre l’avis de sa hiérarchie, il se porte volontaire pour tester en Afrique un vaccin expérimental contre un nouveau virus mortel. Comme les autres cobayes, il succombe à la maladie mais une transfusion sanguine d’origine inconnue le ramène à la vie. De retour en Corée, il commence à subir d’étranges mutations physiques et psychologiques : le prêtre est devenu vampire. Mais la nouvelle de sa guérison miraculeuse attire des pélerins malades qui espèrent bénéficier de sa grâce. Parmi eux, Sang-Hyun retrouve un ami d’enfance qui vit avec sa mère et son épouse, Tae-Ju. Il succombe alors à la violente attirance charnelle qu’il éprouve pour la jeune femme…’
Thirst est un projet que Park Chan-Wook cherchait à développer depuis longtemps. Dans ses précédents films, comme Old Boy, Sympathy For Mr. Vengeance et Lady Vengeance, Park a mis en scène des personnages confrontés à des dilemmes d’ordre éthique. En parlant d’individus criminels luttant pour leur rédemption, il s’est souvent penché sur des questions existentielles. L’ironie de la situation d’un prêtre – symbole absolu de l’humanisme – obligé de se nourrir de sang humain pour survivre, illustre formidablement les rapports entre péché et rédemption qui intéressent le réalisateur depuis longtemps. Cela fait dix ans que Park envisageait de mener à bien ce projet. Il a demandé à Song Kang-Ho d’y tenir un rôle à l’époque de Joint Security Area. Et dans 3 extrêmes, il a inventé un personnage de metteur en scène qui réalise un film de vampire, afin de mettre en place certaines situations dramatiques qu’on retrouve dans Thirst. Thirst résume parfaitement les thématiques et le style visuel de l’oeuvre de Park Chan-Wook.
A voir.