Dennis Gansel | 'La Vague'

Dennis Gansel | ‘La Vague’

Dennis Gansel - 'La Vague'

La Vague, un film tiré de l’expérience américaine des années 60, La Troisième Vague. Un film riche et qui en dit long sur la nature humaine. Malgré quelques libertés quasi-obligatoires pour adapter l’expérience sur les toiles blanches des salles obscures, elle garde pas moins un message fort. Un homme, un seul, et un charisme autoritaire, et voilà une classe entière qui se prend pour un régime totalitaire violent, le tout en quelques jours… L’ombre nazie plane sur ce film et sur l’expérience. Ça fait froid dans le dos…

La Vague – Dennis Gansel

En sortant de La Vague, des tonnes de questions rebondissent sans réponse dans ma cavité crânienne. Une soif de curiosité tressaille au fond de moi. Jusqu’où peut aller l’homme ? Après quelques recherches, d’autres expériences traitent du sujet : l’expérience de Milgram (ou de Stanford), ou encore celle de Zimbardo. Expérience de Milgram ou encore expérience de Stanford, ça vous parle ?  Et bien elles sont l’exemple même que la conscience humaine a du mal à retenir les leçons du passé. Voici une vidéo de l’expérience de Milgram, réalisée pour la première fois en 1960 mais qui est encore d’actualité dans certains centres de recherches. Elle teste le degré de soumission d’un individu à une entité considérée comme légitime. Les résultats sont impressionnants !

Experience de Milgram :

Extrait du film ‘I comme Icare‘ (1979)

Réaction d’un individu lors de l’expérience de Milgram

Les statistiques effectuées suites aux résultats sont les suivantes : lors de la première expérience réalisée par Milgram, 62.5% des sujets ont poursuivi l’expérience jusqu’à son terme, soit presque 2 personnes sur 3 !!! Et l’expérience encore d’actualité de nos jours montre des résultats similaires…

Une autre expérience menée par Zimbardo en 1971 a eu des résultats assez fous ! Réalisée en milieu carcéral, elle consista à attribuer aléatoirement à un groupe d’étudiants les rôles soit de maton ou soit de prisonnier puis d’observer les comportements de chacun suivant leur désignation. A noter que le groupe test a été sélectionné en fonction de leur maturité et de leur stabilité psychologique, bref des personnes lambdas ! Encore une fois, les résultats sont éloquents : un tiers des étudiants matons ont eu des comportements sadiques envers les prisonniers outrepassant les consignes initiales, des prisonniers traumatisés ( deux ont quitté l’expérience avant la fin !), et seulement une étudiante geôlière a refusé de continuer le projet par acquis de conscience. L’ expérience a été interrompue au bout de 6 jours contre deux semaines prévues…